Six mois en Asie du Sud Est

C’est à peu près à la moitié de notre voyage que nous quittons l’Asie du Sud Est. Six mois c’est à la fois long et court pour tirer des conclusions, mais nous nous risquons quand même à un petit bilan.

Nous commençons par le négatif pour finir par le positif. N’hésitez pas à discuter en commentaires car évidemment notre avis est subjectif et ce n’est pas à travers quatre yeux européens que l’on fait le portrait réaliste d’un pays 🙂

Ce qui ne nous manquera pas

Confort et propreté

C’était couru d’avance en voyage, et ça ne nous a pas gênés tant que ça, mais parlons-en quand même. Nous avons vécu quelques moments de solitude en arrivant dans des chambres déjà occupées et dans lesquelles nous devions pourtant dormir. Très grosses araignées, cafards asiatiques (non non, pas le petit cafard noir bien de chez nous, le gros truc de 5cm orange et dodu), vers dans les salles de bain, fourmis, punaises de lit, moustiques, souris… Les invités que nous aimons bien, ce sont les geckos, ces petits lézards très mignons qui mangent les indésirables.

Être piéton en Asie

Marcher dans les rues des villes d’Asie du Sud Est n’est pas de tout repos. Mieux vaut regarder où on met les pieds car beaucoup de trottoirs sont défoncés ou tout simplement inexistants. Il y a beaucoup de poussière au sol, parfois des gravats et des déchets. Souvent le trottoir est composé de plaques de béton sous lesquelles passent les égouts. Il suffit qu’une plaque aie cédé pour devoir éviter de profonds trous potentiellement dangereux.
En plus de ces inconvénients, les piétons n’ont jamais la priorité. Les plus gros s’imposent avant les autres : camions et bus puis voitures, motos, vélos et piétons. Dans ces conditions, on a plutôt intérêt à redoubler de vigilance et à courir si un véhicule arrive quand on traverse. Il nous est arrivé plusieurs fois de marcher et de voir une voiture ou une moto se garer juste devant nos pieds, nous devions alors contourner le malotru. En tant que français nous avons tendance à penser qu’il s’agit là d’un manque de civisme mais il semblerait qu’ici ce soit normal ! 🙂

Les rapports commerciaux

Dans ce voyage, nous portons l’étiquette « touristes », mais nous aurions aussi aimé porter les étiquettes « personnes », « voyageurs » ou « visiteurs » aux yeux des locaux. Le problème de l’étiquette « touristes », c’est qu’elle s’accompagne d’un signal sonore constant que nous traînons comme un boulet et qui fait « schling schling schling jaaackpot !». Et ce bruit là, certains l’entendent bien. Il y a des rencontres touchantes, humaines et émouvantes avec les gens, heureusement ! Mais en réalité la plupart des locaux que nous côtoyons sont liés à l’industrie du tourisme. Nous avons besoin de leurs services comme ils ont besoin de notre argent, c’est normal. Ce que nous regrettons, c’est que souvent nous nous sentons résumés à notre porte-monnaie et pour peu que nous refusions une transaction, nous ne représentons plus aucun intérêt pour la personne en face de nous, qui de sympathique devient indifférente voire, dans de rares cas, carrément méprisante.
Nous nous souviendrons de scènes épiques à la sortie des bus : alors que nous n’avons pas encore posé le pied par terre, il y a déjà dix rabatteurs qui nous sautent dessus, sont prêts à prendre nos sacs et à nous mettre dans leur taxi sans nous laisser le choix tout en essayant de proposer un prix démentiel. À force nous avons appris à nous en sortir, mais quand nous débarquons fraîchement avec notre politesse, notre peur de froisser et de mal faire, nous cédons facilement à ces ventes forcées. Une autre chose qui nous a exaspérés : parfois si la négociation n’aboutit pas avec un vendeur, il va s’empresser d’aller menacer les autres vendeurs pour qu’ils ne discutent pas avec nous. En procédant comme cela, il nous empêche de négocier avec d’autres et nous oblige à n’avoir que lui comme interlocuteur.

Discrimination

C’est une question que nous nous sommes souvent posée et c’est un de nos grands sujets de discussion. Il est extrêmement fréquent pour ne pas dire constant en Asie que les étrangers payent plus que les locaux (même beaucoup plus !). C’est peut-être au Myanmar que nous nous sommes sentis vraiment excédés par ces pratiques qui au bout d’un moment peuvent aller jusqu’à nous dégoûter. Si les tentatives d’arnaques ont eu lieu partout, on peut s’en sortir sans trop de difficulté et avec une bonne négociation pour un prix correct. Au Myanmar, nous sentons très nettement la frontière locaux/touristes et certains birmans pratiquent un « prix au faciès » franchement indécent. Ils nous prennent pour des distributeurs et nous demandent des sommes folles : 20€ pour 3 km en taxi, bien plus cher qu’à Paris ! Après une âpre négociation nous parvenons à payer 2 ou 3€, preuve que nous étions en train de nous faire pigeonner, mais c’est encore au dessus du prix local.

Il est difficile de négocier avec les birmans travaillant dans le tourisme et tous de mèche pour appliquer des tarifs délirants. Ce qui nous a fatigués c’est de sentir qu’ils tiraient sur la corde : des prestations très moyennes et des prix de plus en plus élevés.
Bref, nous nous sommes sentis discriminés du fait de nos origines : occidental rime avec argent. En réalité cet argument ne tient pas : les touristes ne sont pas tous les mêmes, certains voyagent avec très peu quand d’autres profitent et se font plaisir. Ensuite, quand bien même nos niveaux de vie sont différents, on n’aurait pas idée dans les pays occidentaux d’appliquer des tarifs variables en préjugeant des revenus de chacun. En France, le prix du restaurant ou du ticket de bus ne change pas en fonction de vos origines. Enfin, les inégalités étant parfois fortes en Asie du Sud-Est, certains locaux sont beaucoup plus fortunés que nous, et pourtant ils payent le prix local.

À vrai dire, nous en sommes venus à nous poser la question du racisme.

Farang, bule… racisme ?

Farang est un mot utilisé pour désigner les occidentaux dans certains pays, par exemple en Thaïlande. Ce serait un mot neutre, d’après les Thaïs, ou du moins un mot utilisé gentiment. N’empêche que nous ne nous sommes pas sentis à l’aise avec ce mot, ne sachant pas ce qu’il signifie vraiment dans la tête des locaux. C’est un mot qui marque la différence, la couleur de peau. Le mot bule (prononcer « boulé ») est quant à lui très connoté. Il signifie albinos et est utilisé en Indonésie pour désigner les étrangers blancs. Nous n’avons pas du tout apprécié ce mot, même si finalement nous ne l’avons entendu que rarement. En faisant quelques recherches sur le sujet, nous sommes tombés sur le commentaire d’un expatrié français en Indonésie qui décrit le pays comme foncièrement raciste. Son point de vue est intéressant et a participé à nous faire prendre du recul sur la société indonésienne.

D’autres mots sont utilisé pour désigner les étrangers. En Thaïlande il y a par exemple un mot pour désigner les indiens, les turcs ou les arabes. Un autre mot désigne les noirs, et un autre les chinois. Ces mots seraient plus ou moins connotés voire offensants. Il y a même des expressions locales pour les « blancs radins », c’est à dire nous : les touristes blancs à petit budget qui vont dans les chambres d’hôtes pas chères et mangent local.

Peut-être qu’en Asie l’intention n’est pas mauvaise lorsque les locaux nous appellent comme ça. Toujours est-il que ça marque bien une frontière, une différence, une limite à ne pas franchir, et que cela nous a blessé. Nous serions contents d’en parler avec des lecteurs qui connaissent mieux le sujet que nous, car honnêtement nous ne savons qu’en penser.

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Sur le panneau : « Droits d’entrée pour le parc national de Ko-Phi-Phi – Thaï 20 bhats – Thaï ressemblant à un chinois 40 bhats – … – Mi-Thaï mi-farang qui ressemble à un farang 200 bhats – … – Farang seul avec un grand nez 500 bhats. »

Manque de respect et de considération

Une anecdote au Laos : nous avons acheté deux places pour un trajet en minibus, plus confortable que le bus local, car pour une fois nous avons envie d’être à l’aise. Comme souvent, le vendeur a vendu plus de places que le nombre de sièges disponibles dans le minibus. Comme l’essentiel des clients sont des voyageurs avec chacun un gros sac, nous nous retrouvons quinze personnes avec quinze sacs pour douze places dans le minibus. Le chauffeur nous fait un numéro du style « Oh, mince, pas de chance, j’ai vendu plus de places que je n’en ai sans faire attention ! Vous allez devoir vous serrer je suis navré ! ». Il fait le trajet tous les jours, et visiblement tous les jours il escroque des touristes qui se retrouvent comme des sardines alors qu’ils ont payé un prix supérieur pour être à l’aise. Cette fois nous ne sommes pas d’accord. Il n’arrive pas à caser tout le monde avec les sacs, se prend la tête entre les mains, veut qu’on s’asseye dans le coffre pour mettre les sacs sur les sièges, c’est un non sens total. Nous nous rebiffons et au final un voyageur réussira à caser tout le bazar en mode Tétris dans le minibus. Le chauffeur n’aura fait aucun effort. Nous sentons un manque de considération flagrant de sa part et ne comprenons pas pourquoi le service acheté ne peut être rendu de façon correcte.

Les déchets

Les déchets en Asie du Sud-Est font partie de la première impression que l’on se fait du pays : c’est sale. En effet, à l’exception extrême de Singapour, il y a des déchets partout : dans les rues, dans les rivières ou sur le bord des chemins. Il y a quelques disparités entre les pays mais en général les gens ont une forte habitude de tout jeter par terre. Lors des trajets en bus, tout ce qui n’est pas mangé est jeté par la fenêtre : bouteilles, sachets de chips ou sacs plastiques. Dans certaines villes cela ne se voit pas trop, car un effort est fait pour nettoyer les trottoirs, très souvent par les commerçants et les habitants eux-mêmes. Mais dès que l’on sort des rues, le spectacle fait mal au cœur : des tas de détritus amoncelés ça et là et qui ne seront sans doute pas enlevés avant des années.

Car il y a beaucoup de travail à faire pour changer les habitudes, très fortement ancrées dans la société. Le geste de jeter par terre est normal. C’est comme si en France nous attrapions un cheveu sur notre vêtement et que nous le lâchions par terre. C’est normal, quasi inconscient et tout à fait accepté par la société. Eh bien en Asie du Sud-Est, ce n’est pas un cheveu mais un sac poubelle que vous pouvez lâcher par terre.

Nous en avons discuté avec Alessia et Marco, un couple d’italiens expatriés qui tiennent un restaurant à Kampot au Cambodge. Pour eux il est compliqué d’apprendre à leurs filles à ne pas jeter par terre alors que tous les enfants autour d’elles le font très naturellement.

Signe encourageant, le travail de changement des habitudes a déjà bien commencé, avec de nombreuses poubelles dans certaines villes, ou des panneaux de sensibilisation pour inciter les gens à ne pas jeter par terre. Mais le chemin est long.

Le traitement des animaux

En plus des éléphants, des gibbons et des ours dont nous parlions dans l’article précédent, il faut dire que les autres animaux sont rarement traités avec empathie en Asie du Sud-Est. Par exemple au Vietnam les chiens sont battus à mort pour être mangés, sans considération pour la souffrance endurée (cela attendrirait la viande). Au Laos nous avons observé un petit garçon jouer avec un chiot toute la journée. Comme beaucoup d’enfants il était un peu cruel avec l’animal, au point que le chiot tremblait de peur. Dans nos cultures il aurait été recadré par les parents, mais pour les siens c’était quelque chose de normal.

L’image vient de l’article du blog « Seth et Lise » sur la viande de chien et de chat au Vietnam.

Si nous en restons là, vous allez croire qu’il n’y a que des points négatifs à ces pays et que nous passons une année horrible 🙂 Bien au contraire, nous ressortons d’Asie du Sud-Est avec un sentiment globalement très positif. S’il est plus facile de discuter des choses que l’on n’aime pas, nous allons tout de même essayer de vous montrer ce que nous avons aimé.

Ce qui va nous manquer et qu’on importerait bien en France

Le Food Court

C’est un espace aménagé, généralement au sein d’un centre commercial (mais pas forcément), dans lequel chacun peut choisir un repas différent et s’installer à une table commune avec ses amis. L’espace « tables » est entouré par une flopée de petits restaurants ayant chacun leur spécialité. Par exemple vous venez avec un végétarien, un fan de burgers et un adorateur du sushi, chacun va chercher son plat et se retrouve à la même table. Ça ressemble au concept de cafétéria mais avec beaucoup plus de variations culinaires (japonais, indien, grec, chinois, légumes vapeur, brochettes, jus…). En Asie du Sud Est bien souvent les prix sont dérisoires et la nourriture excellente. On peut prendre tout ce qu’on aime ! Des gyozas, deux brochettes de poulet, des légumes, un jus de fruit frais et bon appétit !
Nos meilleurs food courts : Maxwell à Singapour et Fifth Avenue du centre commercial MBK de Bangkok.

La gastronomie

Continuons sur notre lancée : la nourriture asiatique est vraiment très variée, souvent très savoureuse et raffinée. Le Vietnam est le seul pays où pas une fois nous n’avons mangé occidental, tellement la cuisine était bonne. De la cuisine vietnamienne nous retenons les pho, les banh mi, les roses blanches, les banh cuon… Finesse des saveurs, plaisir et légèreté sont au rendez-vous. La cuisine de Malaisie et de Singapour nous a charmés également : c’est un beau mélange de cuisines chinoises, indiennes, malaises, portugaises. La Malaisie est le pays de la mixité pour sûr.
La cuisine thaï est riche et savoureuse : le pad thaï, le riz gluant mangue et coco, les currys, les fruits mixés… De beaux petits plats à refaire. Du Cambodge, nous retenons l’amok, un plat de poisson en sauce (curry-coco) avec du riz, excellent. Le seul inconvénient de toutes ces cuisines, c’est que c’est parfois assez pimenté… La bonne nouvelle, c’est que maintenant nous fourmillons d’idées et de recettes à refaire en France !

La gentillesse des asiatiques

Si elle n’est pas toujours désintéressée, la gentillesse des asiatiques est constante. Jamais nous ne nous sommes retrouvés en galère totale, seuls au monde sans personne pour nous aider. Il y a toujours quelqu’un pour vous renseigner, vous aider à trouver un transport, un hôtel ou une information manquante. C’est un des revers du tourisme de masse en réalité : les locaux qui travaillent dans le milieu (chauffeurs de taxi, tuk-tuk, rabatteurs…) sont tous disponibles pour vous et vous aiguillent sans difficulté – souvent vers leur propre business mais au moins nous sommes aidés.
Dans tous les pays que nous avons traversés, nous avons aussi fait de très belles rencontres et avons échangé avec des gens curieux et qui nous approchaient avec plaisir. Nous nous souviendrons de ce papi cambodgien qui nous a raconté sa vie dans les marais salants autour d’un coca, de M. Dasimun en Indonésie qui nous a invité une journée dans ses cours d’anglais et qui nous a fait rencontrer une tigresse, de cette birmane qui nous a expliqué la gastronomie locale juste par plaisir, et de bien d’autres encore.

La sécurité

Pas une fois nous ne nous sommes sentis en danger où que ce soit, en ville ou en campagne. Les gens ici ne veulent aucun mal aux visiteurs et à vrai dire, les risques en Asie sont plutôt liés au trafic routier (accidents, nous en savons quelque chose) qu’à de potentiels agresseurs. Les seuls moments de tensions que nous avons pu vivre avec des locaux concernaient des rabatteurs un peu plus pressants que d’autres et que nous avons fuit sans souci. Autre danger : les animaux : moustiques (paludisme), chiens (rage), singes (voleurs !). Rien à signaler de majeur de ce côté là pour le moment. 🙂

Les paysages et les senteurs

Nous emporterions volontiers avec nous des petites portions de plages thaïlandaises, de lagons indonésiens, de baie d’Along vietnamienne et des rizières de Bali en France. Les paysages sont un régal pour les yeux ici et continuent de nous émerveiller. Mis à part la nature, les constructions humaines ont aussi leur charme : Bouddhas, temples, pagodes, stupas, mosquées… Autant de beaux bâtiments emprunts de zénitude asiatique agréable à regarder.
S’il y a bien une chose que nous ne pouvons pas partager avec vous, ce sont les senteurs. Humer le mélange d’encens et de poussière dans les rues a quelque chose d’unique que l’on ne trouve qu’ici. Certains arbres parfument l’atmosphère, comme les frangipaniers, qui produisent une jolie fleur jaune pâle et délicieusement odorante. Dans les campagnes, nous respirons l’odeur des animaux de fermes et des feux de bois. Les mauvaises odeurs sont fréquentes aussi : égouts, rivières polluées, gaz d’échappement… Elles ne font pas plaisir aux narines mais restent gravées dans la mémoire et font partie intégrante du voyage et des souvenirs.

Voilà pour notre petit bilan qui nous a donné du fil à retordre et a suscité pas mal de discussions ! Depuis que nous sommes partis tout se passe bien et ce ne sont pas quelques points négatifs qui nous retiendrons de revenir en Asie. Avec tous les articles positifs publiés ces derniers mois, nous espérons bien vous avoir fait rêver et vous avoir donné envie de venir dans ces pays !

4 commentaires

  1. Coucou les amis,

    La discrimination envers vous sera toujours existante (en tout cas pour les années à suivre). Blanc -> argent et si on se met à leur place c’est effectivement le cas. Et vous aurez beau faire beau dire, vous serez toujours des occidentaux avec des moyens ce qui n’est pas faux n’est ce pas ? Je pense qu’il faut simplement se mettre à leur place pour se dire qu’on ferait tout simplement la même chose.
    Vous avez dû voir la chose en Indonésie, vous ne paierez jamais le prix local car vous n’en êtes pas un et vous n’avez pas à vivre avec 1 euro par jour. Ils n’auront jamais les moyens de voyager alors.. un voyageur est forcément quelqu’un de riche. Les cap verdiens disent grosso modo que si vous ne galérez pas comme eux, vous n’est pas comme eux et par extension vous serez toujours des étrangers/touristes avec de la thune.
    Eh oui… vous n’avez pas tord, c’est une forme de racisme ! Mais vous avez le désavantage d’être « très blancs » et de ne pas parler la langue. (Pour anecdote, au Vietnam j’étais considéré comme obèse et pas du pays).
    Je pense par contre que comparer le fait que le prix ne change pas en France et le fait qu’il change à la tête du client dans les pays étrangers n’est pas valable, on ne peut pas comparer les tits bouiboui à des restaurants de Paris par exemple.

    Et pour la bouffe… on devrait avoir honte en France de proposer ce qu’on a !

  2. Après deux semaines passées au Népal avec vous, je retrouve tout à fait l’atmosphère générale d’un pays de L’Asie du Sud Est décrite dans cet article. Je suis néanmoins d’accord avec Minh car de mon point de vue de nouvelle touriste dans un pays qui ne fait pas partie de l’Europe, je sens mon confort de vie bien au dessus du leur et peux comprendre cette envie d’arnaquer les riches blancs qui ont la chance de pouvoir voyager. Je dirais qu’il y a une manière de faire… on voit les enfants réquisitionner nos bagages du toit du taxi pour les mettre dans le bus de leur père qui n’ont pas l’air très fiers d’agir ainsi, ensuite ils sont adorables et prevenants avec nous… En fait je voulais continuer sur d’autres exemples mais comme je parle du Népal j’ai peur d’être hors sujet, étant donné que les népalais, vous me l’avez fait remarquer, sont généralement beaucoup plus doux que les populations d’autres pays d’Asie.

    1. « Beaucoup plus doux » en réalité je ne sais pas vraiment, on aime tellement le Népal que notre perception est assez biaisée. Je dirai en fait que l’Asie du Sud Est (Thaïlande, Vietnam…) est beaucoup plus touristique que le Népal et depuis plus longtemps, alors les locaux ont eu le temps de parfaire leurs techniques de ventes et aussi d’arnaques malheureusement. D’où notre ressenti : on sent plus d’agressivité dans les lieux les plus touristiques.
      Après c’est vrai que les gens les plus agressifs et pressants qu’on a rencontré, c’était pas au Népal.

  3. coucou,

    je suis assez d’accord avec Minh. Pour ma part, je ne trouve pas cela choquant de ne pas payer tout à fait le même prix que les locaux. Tout est une question de proportionnalité. On a voyagé dans plusieurs pays où ce système existait de manière tout à fait officielle et dans des proportions raisonnables. Après tout en France, il existe bien des tranches pour les impôts en fonction des revenus ou encore des réductions en fonction des situations (âge, famille nombreuse, étudiant, retraité, chômeur…) et ce système me parait équitable, .
    Par contre, comme vous, on a toujours négocié lorsque les prix étaient abusifs quitte à se fâcher.

    Et puis comment ne pas se questionner quand on a négocié âprement pour économiser 50cents de tuk-tuk et arriver en France et payer 50€ pour une course de 20min de taxi… Nous sommes plus riches quoiqu’on en dise, quoique l’on compare le coût de la vie.

    Bref un juste milieu semble un bon compromis.

    bibi

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