Notre premier arrêt en Malaisie est à 500m de la frontière, dans la ville de Johor Bahru.

La ville n’est qu’une étape, mais nous avons un premier aperçu de ce qui nous attend en Malaisie : les rues sont propres, les gens sont accueillants, pas (ou très peu) de rabatteurs dans les terminaux de bus, pas de tentatives d’arnaques.

Nous prenons la direction de Mersing dans un bus confortable, sur une route en excellent état. C’est là qu’on se rend compte de la différence avec l’Indonésie. Là où on avait les genoux dans le fauteuil de devant sur des routes à nids de poules, on peut maintenant piquer un somme en s’étirant de tout son long.

Nous passons une nuit à Mersing. Notre objectif est de rallier l’île de Pulau Tioman (pulau veut dire île), et le prochain bateau à partir est le lendemain matin, à marée haute.

Nous passons trois jours sur Pulau Tioman. L’île est décrite comme paradisiaque, avec des plages superbes, des sites de plongée impressionnants et une jungle luxuriante. Nous savons tout de même que nous arrivons à la mauvaise saison : c’est la période de la mousson à l’est de la Malaisie péninsulaire, mais nous voulons tout de même aller voir.

Eh bien, ce n’est pas catastrophique, mais ce n’est pas fou non plus : la plage est belle, mais il pleut régulièrement, le corail et les poissons sont tops, mais l’eau est trouble, quasiment tous les restaurants et commerces sont fermés, et puis il y a des moustiques.

Nous passons quand même trois jours agréables, à lire, jouer à des jeux de société, faire du snorkeling. Nous déjouons les moustiques avec tout un arsenal de produits locaux, nous repoussons les singes voleurs de biscuits avec des jets d’eau et nous câlinons les quatorze chats de l’hôtel.

De retour à Mersing, nous prenons un bus pour Melaka, sur la côte ouest, en espérant échapper à la pluie de mousson.