Visites culturelles à Katmandou

Nous quittons Pokhara et repartons pour Katmandou en bus. Ici, faire les 200Km qui relient les deux villes prend 6 à 8 heures 🙂

Nous sommes au Népal depuis deux mois et demi ! Il est vraiment temps de vous parler des richesses de Katmandou. Nous attendions la venue de Mara pour refaire les visites avec elle et partager nos nombreuses photos. Avant d’arriver dans les immeubles et la pollution, nous admirons une dernière fois la vallée, les montagnes et les rizières vert pomme.

Nous avons quelques jours devant nous pour convaincre Mara de notre théorie : si on déteste Katmandou le premier jour, dès le deuxième quelque chose de magique se passe. Le dernier jour, on repart la larme à l’œil… Et d’ailleurs on ne veut plus repartir. Eh oui, car ici c’est pollué, sale, il y a des déchets par terre, la circulation est assez anarchique, les motos vous bousculent et le soir il ne vous reste plus qu’à vous moucher pour virer toute la crasse que vous avez respirée. D’un autre côté, les balades sont pleines de charme : vendeurs ambulants, temples cachés, stûpas au détour d’une rue, odeurs d’encens, montagnes de fruits tropicaux, sourires des népalais… On en redemande.

Pour récupérer de cette agitation nous nous réfugions au « Garden of Dreams », autrement dit le « Jardin des rêves » conçu par un diplomate népalais passionné de jardins. C’est un espace de tranquilité et de verdure en plein Katmandou, où les gens viennent se ressourcer et profiter des pelouses, bassins, grenouilles, fleurs…

Le lendemain, petite escapade dans la banlieue de Katmandou dans la magnifique Bhaktapur dont vous avez peut-être entendu parler. Les temples de briques et de bois de Bhaktapur sont célèbres et très visités. On y vient pour admirer les savoirs-faire des Newars : les toits à étages, les fenêtres sculptées, les poteries et l’atmosphère millénaire qui règne ici depuis le XIIème siècle. Alexandra David-Néel, qui a voyagé dans la région au début du XXème siècle, a dit avec justesse :

« Il y a quelque chose d’irréel dans les édifices dans lesquels on se trouve. On a l’impression de figurer sur la scène d’un théâtre, au milieu des décors. On s’attend à entendre un coup de sifflet et à voir surgir des machinistes qui soudainement enlèveront ces palais et ces temples fantastiques »

Dans beaucoup d’endroits où nous sommes passés, nous avons adoré visiter les marchés locaux et y observer quelques scènes de vie authentiques. Le marché de Kalimata fournit 70% de la vallée de Katmandou en fruits, légumes et épices.

Un autre site d’exception, la place Durbar Square en plein cœur de la capitale. Nous constatons que, comme à Bhaktapur, le séisme d’avril 2015 a beaucoup dégradé les temples. Certains n’existent tout simplement plus. Malgré les ruines, Durbar Square reste une belle place. Une petite astuce : la visiter à partir de 18 heures au coucher du soleil car il n’y a plus de droit d’entrée pour les étrangers (cette fameuse discrimination…) et c’est gratuit 🙂

Dernière visite culturelle et l’une de mes préférées : Pashupatinath. « Nath » signifie « le temple » et effectivement, beaucoup d’hindous viennent en pèlerinage ici pour voir le temple de Pashupati. Si vous visitez le Népal, vous entendrez aussi parler du temple de Bouddha (Buddhanath) mais nous n’y avons pas été car il est en travaux et n’est plus aussi beau que lors de notre dernière visite en 2012.
Pashupatinath est un petit bourg encadrant la rivière et c’est le lieu des crémations (tous les enterrements se passent ainsi au Népal). Les berges sont aménagées : d’abord on recouvre le corps de tentures blanches puis orangées, ensuite le corps est déposé sur la rive, les pieds dans l’eau. La famille se recueille puis on enlève le drap orange et on pose le corps dans son drap blanc sur un bûcher. Dernier moment de recueillement pour la famille, puis un membre fait partir le feu dans la bouche ou près de la tête du mort. Quand tout a brûlé, les cendres sont balayées dans la rivière. De jeunes garçons passent leur temps à fouiller l’eau avec des aimants pour remonter les bijoux qui n’ont pas brûlés.
Loin de l’ambiance glauque que l’on pourrait imaginer, observer les funérailles à Pashupatinath, c’est vivre un moment de grande sérénité, regarder filer la rivière, le temps qui passe, sentir la caresse du soleil et la vie qui fourmille en nous et tout autour de nous.

L’heure est venue pour Mara de repartir. Objectif accompli : nous lui avons – je crois – fait aimer le Népal. Nous la déposons à l’aéroport après plein de gros bisous et nous nous promettons de nous retrouver chez elle en Italie avant de rentrer en France !

Un commentaire

  1. Ce dire est bien vrai car, en effet, en arrivant à Katmandou j’ai un peu pris peur car je n’ai vu que les aspects disons négatifs (bruit, pollution, mauvaises odeurs…). Dès le deuxième jour j’ai commencé à sentir l’encens, voir les marchands ambulants chargés de beaux fruits exotiques, les sourires des gens… A la fin des vacances, après tout ce que nous avons pu voir de Katmandou, j’ai eu un pincement au cœur, c’est une très belle ville et je comprends pourquoi on a autant envie d’y retourner !

    Mille merci pour ce voyage magnifique !!!

    Bisous à Chacha 😉

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