Le 14 juillet 2016 • par Alison Casse-tête chinois Nous posons le pied sur le sol chinois dans la soirée du 5 juillet, à Kunming, au sud de la Chine. Pour nous simplifier la première nuit, nous avons réservé une chambre. Nous sortons de l’aéroport aux alentours de 23h et arrivons dans le centre-ville en bus vers minuit. Nous avons beaucoup de mal à trouver notre hôtel et commençons par nous perdre dans une rue glauque entre grincements de portails et aboiements de chiens… Puis nous nous remettons dans le bon chemin et entrons dans une immense zone résidentielle dans laquelle se trouve notre hôtel. Nous passons de longues minutes à errer entre les immeubles et à tenter de se renseigner auprès des vigiles qui ne parlent pas anglais. Il s’avère que nous avons réservé un appartement et non un hôtel et qu’il fallait récupérer la clé auprès d’un hôte que nous ne trouverons jamais (les mails de confirmation reçus n’étaient pas clairs). Après moult tergiversations, ascenseurs et couloirs vides, nous baissons les bras car il est presque 3h du matin. Nous cherchons un autre hôtel, toquons à deux établissements qui ne reçoivent que les chinois, ce que nous finissons par comprendre avec l’aide d’un traducteur en ligne. Il ne reste plus que l’hôtel de luxe du coin qui nous accepte. Nous nous endormons épuisés, le portefeuille bien maigre et sans beaucoup profiter de notre belle chambre ! Nous nous apercevons bien vite que la Chine n’a rien à voir avec le Népal, ni même avec les pays d’Asie du Sud Est. Ici tout est grand, propre, moderne et cela nous rappelle un peu Singapour. D’immenses trottoirs sans déchets (on est tout heureux !), des buildings et des galeries commerciales énormes… C’est sûr, la Chine est un temple de la consommation de masse où l’on subit publicités, promotions, appels au micro, dégustations… En fait, retrouver un environnement qui nous semble plus occidental ne nous déplaît pas. Quelques nouveautés remarquées les premiers jours : Ici il n’est pas mal vu d’être peu vêtu et pour la première fois depuis neuf mois (hormis en Australie), nous pouvons porter shorts et débardeurs sans choquer, ça nous fait tout drôle ! Quelques séances shopping vont s’imposer… Dans toutes les chambres d’hôtel, on trouve des préservatifs et parfois même des cartes de visite de prostituées. Décidément, les chinois ont moins de tabous que leurs voisins. Les enfants qui ne sont pas encore propres mais qui marchent (1-3 ans environ) ne portent plus de couches mais des pantalons fendus qui leurs permettent de faire dans la rue. Puisqu’on parle de toilettes, imaginez-vous accroupis au dessus d’une rigole avec d’autres gens, à peine séparés par un panneau. Vous verrez passer les petits étrons parfumés de tout le monde juste entre vos jambes et ça, c’est convivial ! Carrefour s’est implanté en Chine et on y trouve plein de produits importés dont la gamme « Reflets de France », mais aussi des fromages et galettes bretonnes… mmmm ! Les chinois sont de gros mangeurs de viande et de poisson. Ici, on achète des brochettes à toute heure et avec plein de trucs dedans : calamar, canard, porc, tripes, champignons, foie… Les gares sont quasiment impraticables et bondées. Réserver un billet est un parcours du combattant : il faut s’y prendre à l’avance, faire une heure de queue et écrire sa demande en idéogrammes. Il ne faut pas espérer que les personnes au guichet sachent parler anglais. Nous sommes restés bloqués cinq nuits à Kunming parce que toutes les places étaient prises. Puisque nous sommes bloqués ici, nous visitons un peu les alentours et notamment le Temple des Bambous, excentré sur une colline au nord ouest de Kunming. Il s’agit d’un ensemble de bâtiments entourés d’un jardin. Il nous rappelle un peu les tombeaux et temples que nous avions vu dans le centre du Vietnam avec ce côté très « Feng Shui » : symétrie et harmonie entre les bâtiments et la nature. Le parc Xishan constitue notre deuxième excursion hors de la ville . Cette forêt montagneuse borde la rive du grand lac Dian au sud de Kunming. Plusieurs petites montagnes et temples se succèdent. Le point d’orgue de la visite est la « Porte du Dragon », des sculptures et grottes façonnées dans la montagne par un moine taoïste entre 1781 et 1835. On y monte par un petit télésiège en profitant de la vue sur le lac et sur la ville. Nous découvrons aussi les temples de Taihua et Huating. Ce dernier nous impressionne avec ses centaines de personnages dorés représentants des moines ayant atteint le nirvana en méditant (moi j’en étais loin ! 😀 ). Chacun a une expression et des attributs différents. Nous sommes seuls avec eux, la beauté et le silence des lieux sont tout particuliers. Au contraire, lorsque l’on visite la Porte du Dragon, c’est en compagnie de dizaines de touristes chinois et de leurs perches à selfies, ce n’est pas trop notre tasse de thé ! Retour dans le centre de Kunming avec la visite du marché aux fleurs et aux animaux. On y vend des plantes et des oiseaux, lapins, chatons, chiots, tortues, canetons, souris, hamsters, hérissons, insectes, vers… On y trouve même de petites méduses vendues dans des mini-aquariums aux enfants. Nous n’arrivons pas trop à savoir ce que ces animaux deviennent. Les chinois ont de plus en plus d’animaux de compagnie mais ils mangent aussi du chien, du chat, des tortues… Si vous connaissez mieux la Chine que nous, éclairez-nous ! Pendant ces premiers jours nous avons rapidement constaté que les chinois parlent très très peu l’anglais, si bien que le moindre renseignement (transport, logement) s’obtient avec difficulté. L’une des premières choses à laquelle nous avons renoncé en arrivant, c’est de voyager sans guide. Le Lonely Planet a bien vite rejoint nos liseuses et si nous revenons en Chine, nous serons partants pour un voyage organisé, pourtant un peu aux antipodes de notre façon de voyager. Du fait de l’anglais et de la difficulté de réserver des transports, nous comprenons que la Chine ne sera pas facile à traverser en seulement un mois. Nous décidons de supprimer une destination et rayons Shanghai de notre itinéraire pour mieux profiter des autres endroits que nous irons voir. Pour le moment, direction Chengdu et ses pandas géants !
coucou, Nous sommes rentrés depuis une vingtaine de jours mais votre blog nous permet de continuer de voyager à travers vos articles ;-). Je n’imaginai pas du tout la chine comme ca (il faut dire que je ne me suis jamais vraiment trop renseigné sur ce pays) mais j’étais persuadé que tout les chinois parlait super bien anglais ;-). Continuez bien votre voyage !! Répondre
Merci Aurélie, et désolée pour la réponse tardive. On avait vu vos derniers articles sur votre blog et nous nous imaginons bientôt à votre place car malheureusement il va bien falloir que notre voyage se termine lui aussi ! Si on passe par chez vous au retour on vous fera signe 🙂 (Grenoble c’est bien ça ?) Bise et bon courage pour la reprise. Répondre