Sabaïdi Laos !

C’est le moment de dire au revoir au Vietnam et bonjour au Laos ! Le passage de frontière ne se fait pas sans quelques péripéties…

Pour une fois je vais vous parler de nos journées transport. Les plages, les grottes, les villes c’est bien mais il y a aussi notre quotidien et nos questions récurrentes d’organisation qui prennent pas mal d’espace dans nos têtes de voyageurs.
Nous sommes donc à Sapa, dernière étape au Vietnam, et souhaitons nous rendre à Luang Prabang au Laos, à environ 750km par le chemin que nous empruntons. En France une journée suffirait, mais ici il en faut bien quatre pour faire la route.

La première journée, nous roulons de 8h30 à 16h entre Sapa et Dien Bien Phu, ville vietnamienne frontalière avec le Laos. Nous sommes toujours dans les montagnes et il y a de nombreux lacets. L’originalité du voyage ? Un porcelet enfermé dans le coffre qui couine à chaque coup de frein 🙂
La deuxième journée, le bus doit partir à 6h de Dien Bien Phu pour Oudomxay (Laos) mais on nous donne rendez-vous à 5h30. Il partira finalement vers 8h45 (Ô rage de n’avoir pu dormir plus !) en raison de tous les tours que nous faisons dans la ville pour ramasser les gens qui hèlent le bus et qui montent. Ici on monte et on descend quand on veut donc le bus s’arrête souvent. Il faut aussi charger tout un bazar sur le toit : sacs des voyageurs, un vélo, du matériel de travaux publics, des gouttières… un vrai bric-à-brac !

Jusque là tout se passe bien, nous rencontrons d’autres voyageurs dans le bus dont pas mal d’européens. On retiendra la rencontre de deux jeunes belges footballeurs et végétariens, assez drôles dans leur genre ! Arrivés à la frontière, tout le monde descend pour les formalités de sortie du Vietnam et d’entrée sur le territoire laotien. Puis la situation se corse. Le visa laotien coûte 30US$ (60US$ pour deux) mais ici comme partout, les officiels exercent un petit racket juteux consistant à ne pas nous rendre nos passeports tant qu’on a pas lâché quelques dollars en plus. Forcément, ça nous énerve mais la plupart du temps nous ne sommes pas en position de force et sans nos passeports… on est cuits.
Les laotiens ne dérogent pas à la règle et nous piquent quelques sous par-ci par-là, qui finissent par devenir 6$ puis 12$ pour nous deux. Nous réglons d’abord 6$, récupérons nos passeports et avançons pour sortir quand un autre homme nous réclame les 6$ restants. Comme nos visas sont déjà apposés, nous sommes un petit groupe à refuser. S’en suivent cinq bonnes minutes d’affrontements. Les officiels poussent une jeune touriste et tout d’un coup les cris fusent. Ici en Asie on est pas censés s’énerver, sinon on « perd la face », mais cette fois la situation chauffe. Nous ne lâchons pas puis, à bout, l’homme qui nous fait barrage ne sait plus quoi faire et baisse les bras. Nous passons ! Nous sommes contents d’avoir pu protester pour une fois. La suite se passe sans encombres et nous nous détendons grâce aux jolis paysages de campagne du Laos.

Troisième jour, nous roulons entre Oudomxay et Pakbeng (8h-13h30). Changement de style puisque nous sommes dans un vieux bus laotien. Comme souvent on est 40 dans un bus prévu pour 20. Ajoutez-y des bébés, des poules, des sacs de salades, des œufs, des cartons car on assure aussi le service postal, quelques meubles, une brouette, du matériel de travaux publics, des sacs de voyage, et voilà comment transformer un mini-bus en un tas informe et brinquebalant. La route est assez longue car chacun veut être déposé devant la porte de sa maison avec ses bagages. Le chauffeur ne cesse de monter et descendre sur le toit pour ajouter ou enlever des affaires… On est pas prêts d’arriver. Même si nous sommes lassés et qu’il fait trop chaud, les paysages et ces scènes de vie nous amusent et nous distraient pendant tout ce temps.

Nous arrivons à Pakbeng d’où on peut descendre le Mékong en bateau pour relier Luang Prabang (9h-17h), ce que nous faisons le quatrième jour de transport. La balade est beaucoup plus paisible et reposante, au rythme du courant. Tout le monde débarque 10km avant la ville, ou comment assurer des revenus aux tuk-tuks qui s’empressent de venir chercher les dizaines de touristes coincés en pleine nature et de faire monter leurs prix. Voilà comment on créé des emplois ici ! Nous sommes bien fatigués et posons nos sacs dans une guesthouse pour plusieurs jours. La découverte du Laos peut enfin commencer, sous 38°C car la chaleur est de retour 🙂

Un commentaire

  1. Bravo vous vous en etes bien sortis, allons penser à vous à pâques, samedi matin JM emmènera moyra faire du poney, elle est avec nous, jusqu’à lundi soir.
    Le dimanche nous partons à port navalo retrouver nos amis, qui ont un appartement là bas.
    Ils annoncent un temps mitigé.
    JM va mieux
    Prenez soin de vous.
    Bises
    Anne loulou

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *