Le 21 mars 2016 • par Alison Dans les montagnes de Sapa Nous troquons la quiétude de la baie d’Along pour celle des montagnes de Sapa. Pour la deuxième fois au Vietnam, nous prenons un bus de nuit pour quitter Cat Ba. Après un dîner sur le pouce, nous démarrons vers 20h et devons arriver à Sapa vers 6h du matin. En fait, il est impossible de dormir à cause des arrêts, des stops, des klaxons… Et on nous change de bus à 3h30 du matin pour finalement arriver à 5h. Nuit blanche. Le chauffeur nous dépose et nous dit « c’est là ! » et s’en va. Il fait nuit, il doit faire 5°C, le brouillard est d’une épaisseur jamais vue et la toute petite ville de Sapa est déserte. Avec trois autres français, nous nous mettons en quête d’un café où se réchauffer en attendant que les guesthouses ouvrent leurs portes. Nous mettons plusieurs heures à trouver un lit et sommes finalement logés vers midi. Entre temps, nous enchaînons les thés bien chauds dans trois cafés différents et nous toquons à plusieurs portes… beaucoup d’hôtels sont complets. Une fois ces petites tracasseries terminées, nous pouvons profiter de Sapa. Le soleil s’est levé mais nous ne voyons rien de la ville ! Nous sommes dans un énorme et épais nuage, on ne voit pas à 10 mètres. Par moment, une trouée laisse deviner les lieux et dans l’après-midi, le brouillard se lève. On apprécie enfin la petite bourgade et sa tranquilité. Le Vietnam compte plusieurs dizaines d’ethnies qui vivent dans les montagnes comme à Sapa ou sur les grands plateaux de l’ouest. Nous fréquentons soudain les Hmongs, les Daos ou encore les Tays. Ce sont surtout des femmes et des enfants qui se promènent dans le centre, en quête de touristes qui pourraient leur acheter les petits articles qu’elles confectionnent (sacs, bijoux) ou qui voudraient passer une nuit dans leur village. Elles nous expriment beaucoup de gentillesse et sont assez fascinantes vêtues de leurs costumes traditionnels. Elles sont vraiment très belles et leurs enfants, malgré la pauvreté, respirent la joie de vivre. Nous avons la chance d’avoir une fenêtre qui donne sur la place principale et un bon zoom alors je prends quelques portraits volés… L’activité principale ici, c’est la randonnée. Nous décidons de faire un petit trek à la journée avec une guide locale qui nous emmène dans les villages hors sentiers touristiques et nous explique la vie dans les campagnes. En fait, c’est plutôt une grande balade de 15 Km sans difficulté et très agréable. Ce matin-là, le soleil brille et le brouillard ne s’impose que dans l’après-midi. Nous profitons d’un joli panorama de rizières, bien que ce ne soit pas la meilleure saison. En mars les terrasses sont en jachère, mais l’été tout est humide et vert, ça doit être magnifique. Nous croisons plein d’animaux des fermes alentours : truies, porcelets, poules, poussins, coqs, buffles, chèvres, chevreaux, canards… On croise aussi des locaux de différentes ethnies et pas mal d’enfants qui s’occupent comme ils peuvent : un caillou trouvé sur la route ou un morceau de bois deviennent des jouets que l’imagination fait durer des heures. Beaucoup de petites filles portent leur petit frère ou sœur sur le dos. Ici, les femmes portent de lourdes charges et on les habitue jeunes. Nous terminons la journée par une spécialité de Sapa : le bain aux herbes médicinales dans un grand bac en bois à l’ancienne. C’est bouillant et ça sent très bon, un bon moyen de finir ce petit trek en beauté ! Grâce à Lang, notre guide de l’ethnie Hmong, nous comprenons un peu mieux leur vie. Lang ne sait ni lire ni écrire, mais elle parle bien l’anglais à force de côtoyer les touristes. Elle a 25 ans, 2 enfants qui vont à la crèche et qui a priori devraient ensuite aller à l’école primaire puis au collège (gratuits si on a bien compris – après tout on est dans un pays communiste). Par contre elle ne sait pas encore si elle pourra leur payer le lycée. Son mari travaille dans les rizières mais ils n’ont pas de buffle pour les travaux agricoles. Nous sommes passés par une agence sérieuse pour réserver ce trek et essayons de nous assurer que le salaire de Lang est convenable, mais les informations que nous obtenons restent assez opaques. Difficile de savoir… Sapa est notre huitième étape en trois semaines au Vietnam, nous avons donc un peu couru et projetons de nous reposer au Laos.
Oui, elles sont d’une beauté ! La vraie beauté, pas l’artificielle : ni maquillage, ni coiffure, juste quelques bijoux et vêtements traditionnels, la peau tannée et parfois ridée par le soleil et un grand sourire au milieu… c’est tout ! Et les enfants sont encore plus beaux ! Répondre
Plein de souvenirs pour moi. Un pays très contrasté le Vietnam d’aujourd’hui. et à tous points de vue: météo, modes et niveaux de vie… Ces costumes… sublimes, dommage qu’ils disparaissent progressivement au profit de la mode « occidentale ». Répondre