Compote à Kampot

Cela fait un moment que l’on n’a pas donné de nos nouvelles. C’est parce que nous n’avons quasiment rien fait ! La faute à une blessure qui s’est infectée…

Le mardi 9 février nous prenons le bus depuis Phnom Penh, direction Kampot, une petite ville située au sud du Cambodge, pas très loin de la frontière vietnamienne et toute proche de la mer.

La blessure que je me suis faite en tombant de scooter à Phnom Penh me fait de plus en plus mal, et très vite je ne peux plus me déplacer à pieds. Nous décidons de nous reposer un peu le temps que ça cicatrise. Nous nous posons dans une guesthouse qui fait aussi restaurant italien, tenue par Marco et Alessia, un couple de milanais venus s’installer à Kampot après un voyage autour du monde.

Malheureusement ma blessure s’infecte : le pied gonfle et devient rouge. Je vous épargne les photos, disons que ça ressemble à une compote, ou à une pizza à la mozzarella 😀 Voici mon arrivée triomphale à l’hôpital de Kampot :

Le verdict : antibiotiques, béquilles et patience. Nous passons donc les jours suivants à ne rien faire. Je dois marcher le moins possible, et de toute façon même la station assise me fait mal, alors je reste au lit à regarder des vidéos sur internet. Et quand je sors c’est pour rejoindre Alison pour manger une succulente pizza ou de délicieux gnocchis de notre hôte italien.

Finalement la semaine passe assez vite, en compagnie d’Alessia, de Marco et de leurs filles Asiasofia et Luce. Cette famille est très attachante et nous nous sentons bien chez eux. Mais nous avons des fourmis dans les jambes. Il faut dire que nous avions prévu beaucoup de temps à Kampot pour parcourir ses environs : grottes, villages de campagne, marais salants, plantations de poivre, parc national, montagnes et station balnéaire… et nous restons là à jouer aux cartes. Alors nous tentons une timide sortie en tuk-tuk pour visiter une plantation de poivre : le poivre de Kampot est considéré comme un des meilleurs poivres au monde.

Cette sortie nous requinque et nous donne envie d’aller plus loin. Malgré notre petite appréhension, nous louons un scooter, embarquons les béquilles et partons en balade dans les environs. Nous visitons les grottes alentours qui n’ont vraiment rien d’exceptionnel, mais le chemin pour y aller vaut le coup à lui tout seul.

Le lendemain nous repartons, cette fois vers le sud et la mer. Nous roulons en compagnie des enfants qui rentrent de l’école à vélo, à travers les villages de paludiers. Nous rencontrons un homme très gentil qui parle français et nous raconte quelques anecdotes autour d’un verre. Il travaillait dans les marais salants avant de prendre sa retraite. Maintenant ce sont les jeunes de la famille qui ont pris le relais. Il est très fier du sel produit ici, qui pourvoit à la totalité des besoins du pays (et qui je crois est aussi exporté).

Entre temps, l’état de mon pied s’est amélioré. Dix jours après notre arrivée, je revois le médecin : tout va bien. La cicatrisation complète peut tout de même prendre un mois, apparemment c’est très courant ici. Nous avons croisé plusieurs occidentaux avec des béquilles ou des pansements, très probablement suite à des accidents de scooter. Les expatriés appellent leurs cicatrices des « tatouages à l’asiatique » 🙂

Nous quittons Kampot le 20 février, destination Can Tho, au Vietnam.

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