Au bout de la Russie après 11 000 km en train

Devinez comment nous nous sommes rendus de Moscou à St-Petersbourg ? En train évidemment 🙂 Ici se termine un trajet de plus de 11 000 km et de dizaines d’heures en train, depuis Kunming en Chine jusqu’au bout de la Russie.

Et tout d’un coup nous voilà dans le Golfe de Finlande, bien en haut de l’Europe et bien loin des destinations tropicales… mais toujours plus près de chez nous. En polaire et doudoune, nous flânons entre les canaux en admiration devant les superbes édifices couleurs pastels.

Au bout d’un canal, on aperçoit la Cathédrale Saint-Sauveur-Sur-le-Sang-Versé, tout aussi belle et impressionnante que la Cathédrale de la Place rouge à Moscou. Comme souvent, nos photos ne reflètent pas assez la beauté, les couleurs et les rondeurs du monument. L’intérieur est intégralement recouvert de mosaïques qui, de loin, ressemblent à des peintures. La minutie du travail est remarquable.

D’églises en églises, au tour de la Cathédrale Saint-Isaac d’être visitée. Très différente, on peut monter dans son dôme et voir Saint-Petersbourg de haut après avoir gravi 250 marches.

On nous conseille l’épicerie Elisseïev, un ancien hôtel particulier du XIXème siècle transformé en magasin. La décoration refaite en 1898 est exubérante : vitraux, colonnes, dorures, lustres en cristal, bois, miroirs… C’est le genre de magasin où tout donne envie et où toutes les spécialités culinaires épatent. Nous apprécions particulièrement les œuvres en chocolat que nous mangeons du regard.

Saint-Petersbourg est une ville d’une immense richesse culturelle, à l’instar de Moscou ou d’autres grandes villes européennes. Nous ne pouvons passer à côté du Musée de l’Ermitage. Avant d’être transformé en musée, les différents bâtiments servaient de résidence aux Empereurs russes. Aujourd’hui, il est le plus grand musée en terme d’objets exposés : 60 000 objets d’art pour un millier de salles et trois millions d’objets conservés en réserve !
Nous nous sentons un peu comme au Louvre : il faut choisir les salles que l’on veut voir car l’ensemble est impossible à visiter en une seule journée. Nous passons de pièces en pièces toutes plus grandioses les unes que les autres.

Le Palais de l’Impératrice Catherine nous fait penser à Versailles : aussi grand, aussi beau, aussi touristique 🙂 A la différence de nos châteaux français, les palais russes sont toujours bleu, rose, vert ou jaune pastel. Celui-ci a inspiré plusieurs scènes du dessin animé « Anastasia », notamment la salle de bal.
Nous regrettons le parquage des touristes et le parcours moutonnier imposé. Beaucoup de visiteurs asiatiques nous rappellent des moments vécus en Chine. Malgré cela, l’enchaînement des pièces et leur beauté singulière valent bien le détour.

Après le bain de foule, les jardins du Palais de Catherine sont une bouffée d’air et d’harmonie tant l’aménagement, les ponts et le lac sont beaux. Nous retrouvons souvent une touche orientale en Russie. Dans les jardins, des bains turcs se reflètent dans les eaux calmes.

Un autre palais à voir avant de partir : le Palais Peterhof. Nous décidons de ne pas visiter l’intérieur mais « seulement » les immenses jardins assez réputés. Un enchaînement de bassins, de fontaines et de cascades concentrent la majorité des visiteurs. Nous nous amusons avec les « fontaines piégées » installées dans le seul but d’arroser les passants. Heureusement, nous esquivons quelques jets glacés grâce à nos parapluies !

Depuis quelques temps, nous mûrissons une décision. Nous sommes arrivés aux portes de l’U.E. et nous n’avons plus de contrainte de visas. Tous les pays nous sont ouverts alors il faut faire un choix ! Nous sortons de Russie le 23 septembre et il nous reste deux mois de voyage. Nous avons promis aux sœurs de Thibaud d’aller les voir en Italie et en Angleterre, et à la mienne d’être présents pour la naissance de sa fille mi-octobre à Nantes.
Le temps manque pour faire tout ça. Nous décidons de ne pas traverser l’Europe par les terres et les Pays de l’Est comme prévu initialement. Un petit coup d’avion et nous quittons la fraîcheur russe pour l’été indien italien !

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