Des petites bestioles ont perturbé notre visite de la bouillonnante ville du sud du Vietnam.

Nous arrivons à Ho-Chi-Minh-Ville, anciennement Saigon, aux alentours de midi. Nous mangeons un morceau avant de chercher un logement, et trouvons une petite chambre confortable chez l’habitant. Nous passons la fin de la journée à nous balader dans le quartier « routard » de la ville.

Après une première nuit perturbée par un moustique enquiquineur, nous nous promenons dans Saigon et visitons le musée des crimes de guerre. La visite est difficile à cause du nombre impressionnant de visiteurs. Elle l’est encore plus à la vue des photos difficilement soutenables présentées au public. Le but est de montrer les dommages de la guerre et des produits utilisés par les américains (napalm, agent orange), mais il aurait pu être atteint en affichant moins d’horreurs.

Nous montons dans un bus, direction le quartier marchand de Cho Lon. Nous visitons le marché de Binh Tay et parcourons les rues animées et colorées du quartier. Plus l’après-midi avance, plus le trafic est dense. Vers 18h les rues bouillonnent de centaines de scooters qui s’écoulent tel un ruisseau entre les voitures et les bus, à grand coup de klaxons. Saigon est jusqu’à présent la ville dont le trafic nous a le plus impressionné. Il est hors de question pour nous de louer un scooter ici 🙂

La deuxième nuit dans notre guesthouse est pire que la seconde. Le moustique enquiquineur n’en est pas un : c’est une punaise de lit ! Branle-bas de combat à 2h du matin : le seul moyen que nous trouvons d’y échapper est de monter la tente directement sur le lit et de dormir à l’intérieur. Malheureusement nous n’avons pas de photo de la scène 🙂

Pour ceux qui ne connaissent pas bien les punaises de lit (comme nous avant cette mésaventure), sachez qu’elles vivent près des lits, qu’elles ne se déplacent que la nuit, qu’elles piquent plusieurs fois de suite, qu’elles peuvent provoquer de fortes démangeaisons et qu’il est très difficile de s’en débarrasser car elles peuvent survivre plus d’un an sans manger !

Le lendemain changement d’hôtel. Au lieu de continuer notre visite de la ville, nous passons la journée à vérifier nos affaires une par une pour nous débarrasser des éventuelles punaises qui auraient pu voyager clandestinement dans nos sacs. L’opération dure cinq heures, mais nous sommes rassurés. Nous mettons tous nos vêtements à laver, en deux fois. J’en profite pour déballer le t-shirt de secours que m’avait offert ma sœur Mara 🙂

Pour notre dernière journée à Saigon, nous visitons les tunnels de Cu Chi. Ces tunnels ont été creusés pendant la guerre d’Indochine puis pendant la guerre du Vietnam, pour atteindre la taille de 200km cumulés. Ils formaient une gigantesque ville souterraine où se ravitaillaient les soldats vietnamiens pour combattre les américains. Ils auront résisté à un déferlement incroyable de bombes pendant toute la guerre.

La visite de ces tunnels est oppressante. Pour passer d’une salle à l’autre il faut marcher accroupi sur plusieurs mètres, voire plusieurs dizaines de mètres. Heureusement qu’on est que tous les deux avec notre guide, car une ou deux personnes de plus avec nous et je crois que je paniquais. Et dire que l’on ne visite qu’une toute petite partie des tunnels ! Et que nous ne restons que quelques minutes ! Les habitants, pendant la guerre, pouvaient y rester pendant des mois sans sortir 🙁

Nous quittons Saigon en train, direction Hue, où nous avons rendez-vous avec le papa d’Alison et sa compagne 🙂