Babiyachaur est un petit village à l’ouest de Pokhara, dans la vallée de la Myagdi. C’est depuis cette vallée que j’avais fait le tour du Dhaulagiri en 2013 avec trois amis, Émilie, Yo et Stouf. Nous avions beaucoup aimé Babiyachaur. C’est l’occasion pour moi d’y retourner et d’amener avec moi les photos de 2013.

Après une journée de bus depuis Katmandou, nous arrivons à Béni en début de soirée. Béni est une ville importante au croisement de deux vallées, la Kali Gandaki et la Myagdi. La première s’enfonce entre le Dhaulagiri et l’Annapurna, et est plus fréquentée. Nous voulons suivre la seconde, qui part vers l’ouest. Dans le bus nous rencontrons un français, William, qui va dans la même direction que nous. Nous mangeons ensemble des spécialités népalaises et partageons quelques bières 🙂

Le lendemain c’est parti pour notre mini-trek ! Il fait beau, le chemin est plat, et les paysages superbes.

Les habitants de la vallée sont très souriants et n’hésitent pas à nous aborder pour discuter : d’où venons-nous, où allons-nous, est-ce que nous aimons le Népal ? Ils répondent à nos « namaste » très chaleureusement. Est-ce que c’est parce qu’ici il y a moins de touristes de passage ? Peut-être, mais je me souviens avoir eu un accueil moins sympa en 2013 dans des vallées plus reculées. C’est peut-être simplement une différence de caractère. En tout cas c’est très agréable 🙂

Nous nous arrêtons chez une famille pour faire une petite pause. La mère et sa fille qui nous accueillent sont un peu timides, mais très vite une discussion s’installe. La maman nous fait visiter sa maison et nous montre des photos. Au moment de partir elles nous demandent de revenir le lendemain, sur le chemin du retour, ce que nous acceptons avec plaisir. Nous continuons ensuite notre chemin jusqu’à Tatopani, un village avec des sources d’eau chaude et des bains publics.

Nous retrouvons William à Tatopani et continuons le chemin avec lui jusqu’à Babiyachaur. Le soleil est maintenant haut dans le ciel et il fait très chaud. Puis le ciel se couvre petit à petit et nous finissons le chemin sous la pluie.

Arrivés à Babiyachaur, nous nous asseyons pour nous reposer. Les enfants du village se groupent petit à petit autour de nous, en gardant une petite distance. Nous en profitons pour sortir notre pistolet à eau, celui qui vient de Chiang Mai. La timidité des enfants (et la notre) disparaît dès que nous commençons à les arroser 🙂 La fête dure un petit moment et j’en profite pour sortir les photos des enfants de 2013. L’institutrice du village se joint à nous et met un nom sur chacune des têtes des photos, qui passent de mains en mains. Entre ça et le pistolet à eau, les enfants sont comme des fous 😀

Nous décidons de distribuer les photos le lendemain. Nous nous installons dans une chambre d’hôte pour la nuit en compagnie de William. Le soir la fête continue avec un super apéro : fromages et saucissons italiens, bière et « vin » local : le raksi, en fait de l’alcool de riz.

Le lendemain nous disons au revoir à William qui continue son chemin. Nous sommes conduits à un groupe d’enfants et nous leur montrons les photos de 2013. À notre surprise, ils se reconnaissent sur les photos, alors que nous nous attendions à des enfants beaucoup plus âgés ! Ils n’ont quasiment pas grandi depuis trois ans ! Mais on les reconnaît bien et c’est un plaisir de revoir leurs têtes. Ils sont un peu jeunes pour se souvenir de nous je crois 🙂

Ils nous conduisent à Safal, le plus grand sur les photos. Il avait 14 ans à l’époque et nous avait donné un dessin accompagné d’un texte en anglais qui nous avaient beaucoup touchés. Les retrouvailles sont très émouvantes. Il se souvient bien de nous 🙂

Je ne me souviens pas avoir vu des smartphones dans les villages du Népal il y a trois ans. À présent presque tout le monde en a un, avec internet en 3G. J’imagine que ça a bouleversé leurs façons de communiquer et de s’informer. En tout cas nous pouvons maintenant ajouter Safal sur Facebook !

Après ces bons moments, nous prenons le chemin du retour. Nous quittons cet attachant village. À dans trois ans peut-être 🙂

Comme promis nous nous arrêtons retrouver nos copines de la veille. Alison a pris le temps de leur fabriquer des bracelets.

Ils nous reste quelques photos à distribuer. Elles avaient été prises entre Béni et Tatopani. Nous nous arrêtons dans un village et montrons les photos aux habitants : les parents reconnaissent leurs enfants avec de grands sourires 🙂

Nous sommes de retour à Béni en début d’après-midi, d’où nous embarquons dans un bus direction Pokhara.

Ce mini-trek restera un beau souvenir dans notre voyage. Je suis très content d’avoir pu le faire avec Mara, car j’avais envie qu’elle découvre le Népal rural. Nous avons pu rencontrer et discuter avec beaucoup de népalais de la vallée, et jouer avec leurs enfants. Nous garderons dans nos têtes beaucoup de sourires 🙂