Phuket et Koh Phi Phi, le paradis perdu

Ces îles étaient sans doute vraiment paradisiaques il y a quelques années. Ce n’est plus vraiment le cas…

Phuket est notre première destination en Thaïlande. Il s’agit d’une grande île au sud-ouest de la Thaïlande, très proche du continent auquel elle est reliée par un pont.

Après avoir franchi la frontière à Padang Besar, nous prenons le train pour Hat Yai. Le Routard et le Ministère des affaires étrangères déconseillent de séjourner dans le coin en raison de tensions communautaires (et d’attentats) alors nous prenons directement le bus pour Phuket. Nous arrivons à 3h du matin, mais pas au bon terminal de bus. Un taxi nous dit que la ville est à 7km, mais il ne veut pas mettre le compteur. Nous décidons de faire confiance au Routard qui annonce 4km et marchons. Une heure plus tard nous sommes à l’hôtel et c’est une bonne surprise : la chambre est nickel et pas chère ! Il faut dire qu’on s’attendait à des prix élevés.

Nous décidons de louer une voiture pour faire le tour de l’île. Nous aurions pu nous contenter d’un scooter mais Phuket est longue de 50km, alors nous privilégions le confort du passager 🙂 Et j’avoue, du conducteur aussi…

Et là nous découvrons les plages de Phuket : bétonnées, blindées d’occidentaux, surpeuplées et polluées. Lors de la visite d’un centre de réhabilitation de gibbons, nous apprenons que des bars proposent aux touristes de se faire prendre en photo avec un bébé gibbon, animal qui a été retiré de la vie sauvage à la naissance (en tuant sa mère) et qui est battu et drogué pour rester docile et faire de bonnes photos, jusqu’à ses six ans où on se débarrasse de lui car trop vieux. Super ! Et je ne parle pas du tourisme sexuel qui attire de nombreux occidentaux.

Phuket n’est pas trop notre tasse de thé, alors allons ailleurs. Mais avant de monter plus au nord, nous décidons de visiter une toute petite île paradisiaque nommée Koh Phi Phi, dépourvue de voitures.

C’est un désastre ! Nous commençons à nous en apercevoir dès l’embarcadère où nous sommes des centaines à attendre le ferry. Puis nous arrivons et déambulons dans les allées de Tonsai, le « village » principal de l’île : autour de nous des dizaines de mecs en slips et de nanas en string, tous tatoués ou bien arborant un pansement de tatouage bien frais. Il faut croire qu’il s’agit de l’activité principale de l’île car nous croisons des tatoueurs tous les vingt mètres. J’exagère un peu, mais c’est pour dire qu’on se sent un peu à l’ouest. Koh Phi Phi est pire que Phuket : c’est une île minuscule mais qui accueille un nombre de vacanciers impressionnant. La densité est forte à Tonsai, les gens y viennent pour faire la fête, et il faut s’éloigner dans les collines pour retrouver un peu de calme.

Nous profitons de notre deuxième jour à Koh Phi Phi pour parcourir l’île à pieds. Cette journée est beaucoup plus agréable. Il n’y a quasiment personne sur les sentiers qui traversent l’île de part en part. Il faut dire qu’il y a du relief, et la plupart des vacanciers préfèrent aller de plage en plage en bateau-taxi. Nous montons sur les hauteurs de l’île pour admirer les deux baies qui se touchent presque, de part et d’autre de Tonsai. On se dit que cette île est vraiment belle, et qu’elle devait être réellement paradisiaque auparavant. Puis nous descendons sur la côte est de l’île, plus calme, où nous trainons un peu avant de rentrer.

Cette journée est obscurcie par la taxe de passage que l’on doit acquitter pour emprunter les chemins de l’île. Ce n’est même pas une taxe gouvernementale, c’est juste un mec qui a sa maison sur le passage et qui fait payer tout le monde. Les premiers jours en Thaïlande nous donnent l’impression que l’on va payer pour tout et n’importe quoi ici. Déjà à Phuket nous avions été voir une cascade, jolie mais sans plus, située dans un petit parc national où bien sûr il fallait payer un droit d’entrée. Nous n’avions pas pu nous empêcher de penser que le parc national n’était qu’un prétexte à une petite rente. Bien que les comportements d’une partie des touristes nous navrent, ceux de certains Thaïlandais ne sont pas plus reluisants.

Nous quittons Koh Phi Phi le troisième jour, sans même visiter la deuxième île, Koh Phi Phi Le, qui abrite la fameuse plage du film de Danny Boyle : beaucoup trop cher et beaucoup trop de monde. J’imagine que ça doit ressembler à ça.

4 commentaires

  1. Fais-toi tatouer un bébé gibbon sur le mollet, comme ça tu garderas un meilleur souvenir de Phuket. Sinon, j’ai fait un tour au jardin des plantes de Nantes ce we et j’ai demandé à voir la fleur géante de Sumatra mais on m’ a dit qu’elle ne fleurissait que tous les 10 ans en moyenne et qu’elle avait fleuri il y a un peu plus d’un an. Maintenant, ce n’est plus qu’un bulbe ridicule jusqu’à la prochaine floraison. Du coup, vous avez bien fait de partir la voir en Asie…

    1. J’ai fait un don au centre de réhabilitation des gibbons en ton nom. Merci pour l’info sur la fleur bulbe géante. Si toi aussi tu as appris quelque chose par notre voyage je suis ravi 🙂

  2. Bonjour à tous les deux. nous suivons avec intérêt votre périple, merci de nous alimenter d’images et de commentaires exotiques 🙂

    Bon, phuket ne fera donc pas partie des lieux « a voir »…

    A suivre pour la suite de votre virée en Thailande, j’espère que vous aurez de belles surprises !

    1. Oui, le prochain article va arriver bientôt et vous verrez qu’il y a aussi de belles surprises en Thaïlande (heureusement) 🙂
      C’est vrai que les noms très exotiques de Phuket, Kho Phi Phi, Koh Lanta etc font généralement rêver… et que la désillusion est assez hard quand on y met les pieds !

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