Le 9 août 2016 • par Thibaud Canard laqué à Beijing Après un parcours un peu rapide en Chine, nous nous posons une semaine et demie à Beijing, notre dernière étape avant la Mongolie. Le train grande vitesse D2002 nous amène de Pingyao à Beijing en 4h. Il a beau être rapide, il n’en reste pas moins bondé et bruyant 🙂 Je préfère de loin le train lent à couchette, beaucoup plus calme et confortable. Nous avons réservé deux nuits au Red Lantern, une auberge de jeunesse au cœur de la ville, mais avons l’intention de déménager assez vite car les prix des chambres y sont deux fois plus élevés que dans le reste du pays. Finalement après quelques déambulations dans les quartiers « bon marché » de Beijing, nous nous rendons compte que le Red Lantern est deux fois moins cher que les autres auberges de la ville 😀 L’ambiance y est très bonne, avec étonnamment beaucoup de français, aussi nous décidons d’y rester. Beijing en elle-même est gigantesque : 21 millions d’habitants, 7 boulevards périphériques. Les stations de métro sont espacées d’un ou deux kilomètres, alors on marche beaucoup. Comme partout en Chine, les sacs sont contrôlés aux rayons X à l’entrée des stations de métros, ce qui occasionne parfois de longues files d’attente. Notre auberge est située dans un hutong, un ensemble de petites ruelles. Ces quartiers sont nombreux à Beijing et constituent un symbole de la ville. Ils sont l’occasion de petites balades et de dégustations de brochettes auprès des stands de rue. Après avoir acheté notre billet pour Oulan-Bator et avoir demandé nos visas mongols, nous commençons nos visites par le musée national. Le bâtiment est énorme et il faut encore franchir nombreuses barrières de sécurité pour y rentrer, mais au moins c’est gratuit. À l’intérieur, beaucoup de monde, mais c’est tellement vaste qu’on n’étouffe pas. Les œuvres sont décevantes : on s’attendait à passer deux trois heures bien remplies, on fait le tour en un peu plus d’une heure… Après le musée, c’est canard laqué ! Je ne crois pas qu’on puisse passer quelques jours à Beijing sans goûter le plat emblématique de la ville. Nous nous rendons dans un restaurant réputé (il a accueilli Giscard quoi :D) et un peu difficile à trouver (sauf avec Maps.me), et nous commandons un petit canard pour deux. Le chef le découpe devant nous et c’est parti ! La viande est grasse mais tendre et délicieuse. À l’heure où j’écris cet article je m’en reprendrais bien un petit morceau 🙂 Les trois sites que nous ne voulons pas manquer à Beijing sont la Grande muraille, la Cité interdite et le Palais d’été. Nous commençons par ce dernier… et nous sommes déçus. Le site est bondé. Il y a tellement de monde que nous n’avons pas la force de rentrer visiter les bâtiments. Le jardin est très joli mais nous ne sommes pas conquis. Je crois que nous commençons à être blasés des visites, ce n’est pas bon signe ! Une fois nos visas mongols et passeports récupérés, il nous est possible de visiter la Cité interdite. Eh oui, le passeport est demandé pour y entrer. Sur les conseils de notre auberge nous arrivons devant les portes de la cité vers 6h30, deux heures avant l’ouverture. À 7h les portes s’ouvrent… vers la billetterie, qui ouvre à 8h. Finalement, venir si tôt ne servait à rien : il y a tellement de guichets que la queue dure 5 minutes max. À l’intérieur c’est gigantesque. L’axe central est bondé : c’est par là qu’on visite les trois salles de l’harmonie, qui constituaient la partie officielle où l’Empereur recevait ses ministres et où se déroulaient les cérémonies officielles. C’est tellement bondé que ça n’a que peu d’intérêt : on ne peut apercevoir l’intérieur des pièces que de la porte et pendant trente secondes. Le reste de la cité est désormais un musée. Chaque bâtiment renferme de nombreux trésors de la Chine impériale. On trouve des salles très calmes, étonnamment épargnées par la foule. Nous prenons plaisir à visiter la salle des céramiques et la salle des horloges. Pour finir, et pour terminer la visite de Beijing sur le symbole de la Chine, nous passons quelques heures sur la Grande muraille. Nous choisissons un des sites éloignés pour éviter la foule, et nous avons la chance de tomber sur un jour nuageux mais sans pluie, donc pas trop chaud ! La balade est superbe. La muraille est grandiose. De notre point de départ nous pouvons la voir serpenter sur les collines au loin et se perdre dans la brume. Nous empruntons à la fois des parties restaurées et des parties non restaurées, en ruine. Le parcours est beaucoup plus escarpé que l’on pensait. On a l’impression de marcher sur le dos d’un dragon qui monte et qui descend. C’est ce qui rend la muraille si jolie : ce ne serait pas si magique si c’était une ligne droite. C’est sur cette bonne note que nous quittons la Chine. Le bilan reste mitigé car nous avons un peu étouffé dans les immenses villes chinoises surpeuplées. Nous nous sommes sentis plus à l’aise au fur et à mesure de notre progression vers Beijing, car l’anglais était plus parlé et il nous était plus facile de communiquer. Nous regrettons de ne pas avoir su nous extraire des grandes villes et découvrir les campagnes chinoises. Nous n’avons pas assez anticipé les difficultés (les coûts, le temps…) de déplacement à travers ce si grand pays. Un mois est beaucoup trop court pour les distances que nous avons parcourues. Il nous reste une expérience à vivre en Chine : monter à bord du transmongolien en direction d’Oulan-Bator 🙂
Bonjour les jeunes, J’fais pas d bruit mais j’suis tjrs là. Vous faites un voyage de malade !!! C pas pour ça qu’il faut tomber malade … Gérard. Répondre
On a très souvent une pensée pour toi Gérard ! D’ailleurs si tu es toujours emballé par le transsibérien c’est le moment, on y arrive là : on est actuellement à Ulan-Ude, bientôt à Irkoutsk puis Moscou… Bises ! Répondre